Kodály Zoltán magyarul

Kodály Zoltán 
(1882-1967)  
 

Le compositeur, maître de musique est né le 26 décembre 1882, à Kecskemét. Son père, Frigyes Kodály en vertu de ses services comme agent des chemins de fer a été déplacé à Szobor en 1883, puis à Galánta où sa famille naturellement le suivait et c'est là où le petit Zoltán a commencé ses études élémentaires. En 1897, son père a été nommé chef de gare à Nagyszombat ce qui entraînait un nouveau déménagement de la famille. Kodály a fait ses études lycéennes à Nagyszombat comme l'élève du lycée métropolitain.

Il a commencé ses études instrumentales dont la motivation était la musicalité de sa mère, Jaloveczky Paulina et aussi de son père ; ses parents ont joué de la musique avec plaisir : sa mère jouait au piano, son père jouait du violon.

A coté de ses études de piano, il apprenait le violon puis le violoncelle quasiment de gaieté de cœur. Il prenait activement sa part dans la vie musicale de l'école : il chantait non seulement en chœur de l'église cathédrale, mais il jouait dans l'orchestre lycéen et des orchestres de chambre aussi. Il a composé ses premiers œuvres à la fin des années 1890. L'ouverture en ré majeur créée en 1897 a été représentée au début de l'année suivante par l'orchestre de l'école.

Il a passé le baccalauréat avec une mention très bien puis il a continué ses études à l'Université de Pázmány Péter suivant la filière hongro-allemande et parallèlement à l'Académie de musique. En 1905, il a eu son diplôme de professeur de hongrois et d'allemand et dans un an il a obtenu son doctorat ès lettres. Son mémoire ayant comme titre La structure de strophe de la chanson populaire hongroise reflète aussi son intérêt de plus en plus approfondi porté à la musique populaire. Cette curiosité s'est déjà manifestée à Galánta. En 1905 il faisait des recherches musicales populaires dans la région de Szeged, en été à Mátyusföld et l'année prochaine en Haute-Hongrie. Au cours de ce travail il a rencontré Béla Bartók et ils publiaient ensemble plusieurs collectes de musique populaire durant toute sa vie. Kodály Zoltán après ses études à Berlin et à Paris est retourné en Haute-Hongrie où il continuait à collecter de la musique populaire.

En 1907 il est devenu professeur de l'Académie de musique où il enseignait de la théorie musicale et du solfège. Son premier récital a eu lieu en mars 1910 à Budapest qui a été suivi en mai par la présentation de son Quatuor à cordes n°1 à Zurich. Cet été, après son voyage de collecte musicale populaire en Transylvanie en août il a épousé Emma Sándor.

Jusqu'à l'éclatement de la Grande Guerre la vie de Zoltán Kodály était assez mouvementée. Ils ont fondé avec Béla Bartók la Nouvelle Association de Musique puis ils sont partis ensemble - et accompagné de la femme de Kodály - pour de nouvelles recherches musicales populaires. Entre autres il est retourné en Haute-Hongrie et en Transylvanie, puis il est accédé aux Csángós¹, en Bucovine. Dans l'intérim, ils ont préparé avec Béla Bartók le projet de La nouvelle collecte universelle de la musique folklorique, mais ils ont eu beau le remettre à la Société Kisfaludy car l'œuvre n'aurait pas été enfin publié.

Durant la Grande Guerre il essayait encore de faire quelques recherches, mais à part ses voyages à Kassa et à Nagyszalonta tous les autres ont été échoués. Il passait le plus clair de son temps à systématiser les matériaux collectés et à enseigner. Comme collaborateur de Nyugat (revue littéraire hongroise) et le critique de musique de Pesti Napló (revue littéraire hongroise) plusieurs douzaines de ses articles sont parues dont il soulignait l'importance de la musique populaire et il publiait des analyses de Bartók. Après la guerre il est devenu directeur adjoint de l'Académie de musique dont le dirigeant était Ernő Dohnányi à l'époque.

Par contre, au bout de quelques mois, en application d'une sanction disciplinaire sa nomination a été retirée et il a été envoyé en congé. Malgré tout, le maestro inébranlable dans la musique, le travail de collecte et la composition, il ne s'est pas retiré ; ils ont terminé avec Béla Bartók la publication scientifique commune de la musique populaire portant le titre Les hongrois transylvains. Les 150 anciennes chansons sicules sont d'une valeur inestimable, le résultat d'un travail de collecte bien sérieux.

Le musicien contraint à un long congé est allé voir József Vass, le ministre de culte qui ouvrait une enquête sur l'affaire du compositeur puis en lui rendant justice il l'a rétabli dans son emploi et lui apportait son aide dans le travail de collecte.

On pouvait retrouver parmi ses étudiants Jenő Ádám et Lajos Bárdos.

Les événements se sont de nouveau accélérés : il a passé un contrat avec la société Universel Edition et par suite ses œuvres pouvaient paraître en continu. Entre temps, il partait en voyage de collecte de musique populaire pour le comitat de Szatmár et la région transdanubienne.

Entre autres, les tournées de Bartók en 1922 à Londres, à Paris et à Frankfurt et les articles de La Revue Musicale et du Musical Courier ont contribué à une connaissance internationale plus large de Kodály.

Le 19 novembre 1923 la première de Psalmus Hungaricus a eu un très grand succès. Le reste de cette décennie a été mouvementé par des représentations des chœurs d'enfants, des récitals, la présentation de Psalmus Hungaricus en Suisse, aux Pays-Bas, en Angleterre, en Allemagne et en Italie, la présentation de Háry János à l'Opéra et des séries de publications.

L'année de 1929 à 1930 lui a remporté un succès international écrasant dont Arturo Toscanini jouait un rôle important qui avait dirigé beaucoup de pièces de Kodály à New York ; mais la présentation de Psalmus Hungaricus à Los Angeles et à Genève ou celle des Danses de Marosszék à New York, à Dresde, à Londres, à Cincinnati et à Chicago étaient également des événements importants.

L'amitié entre Kodály et Toscanini a dépassé le cadre de la musique : la fille du chef d'orchestre a contracté son mariage à Budapest et elle a invité Kodály à être son témoin. Kodály au début des années 30 enseignait de la théorie de musique et du folklore de musique à l'Université de Budapest. En 1931, Kodály et Bartók, tous deux ont été honorés de la Couronne de Corvin en signe de reconnaissance nationale de leur travail. La Chaîne de Corvin cette année a été décernée à Ernő Dohnányi et à Miklós Hubai.

Cette décennie est devenue aussi mouvementée que la précédente par des conférences professionnelles successives et des présentations attachantes. A coté du capital d'autres grandes villes hongroises (comme Debrecen ou Nyíregyháza) ont aussi accueilli ces événements. Entre autres La Veillée des Fileuses Sicules et les Danses de Galánta sont nées. Ce dernier œuvre a été présenté à côté des oeuvres de Dohnányi et de Bartók le 23 octobre 1933 lorsque la Société Philharmonique de Budapest fêtait ses quatre-vingts ans d'existence.

Le concert de Kodály organisé par la Chorale d'Erzsébethely à Békéscsaba, dans le comitat de Békés le 7 avril 1936 dont il était lié un spectacle Kodály (Le chemin de la chorale Hongroise) a été diffusé même à la radio.

Le 2 septembre 1936 on a présenté le Te Deum de Budavár dans la cathédrale du couronnement qu'il avait composé dans un peu moins que deux mois et que la radio de Londres aurait mis à son programme deux mois plus tard.

L'universalité géniale des connaissances du maestro a transcendé la composition et le recueil des chansons populaires. Il a attiré l'attention sur le rapport entre la musique, les sons, l'ouïe et la langue parlée et qui est de plus, il a fait une conférence sur La déchéance de la prononciation hongroise. Comme cette affaire lui tenait à cœur, il jouait un grand rôle dans l'organisation du premier concours universitaire de la prononciation correcte en 1936. Il jugeait très important l'éducation musicale dont il connaissait très bien les origines. Il a même élaboré toute une méthode dont il avait mis l'accent sur l'éducation musicale et plus précisément sur l'importance de la voix humaine dans l'éducation. La méthode Kodály s'est répandue dans le monde entier. Il a fait une conférence dans l'Association nationale des professeurs de chant de la Hongrie ayant pour titre : Le chant éducatif a 100 ans.

Mais l'histoire est entrée en jeu. En 1938, les troupes de Hitler ont envahi l'Autriche. D'ores et déjà Kodály n'acceptait plus d'invitations à l'étranger. Il restait en Hongrie pendant la guerre et il continuait ses travaux scientifiques. En mai 1943, il est devenu membre par correspondance de l'Académie Hongroise des Sciences puis en novembre, membre du Comité pour la défense de la langue nationale. Galánta l'a choisi citoyen d'honneur et il a été nommé docteur honoris causa de l'université de Kolozsvár.

Après la guerre il remplissait les fonctions du directeur du Conseil de l'Art Hongrois. En 1946, il est devenu président de l'Académie Hongroise des Sciences. Pendant ses tournées longues dans l'Union Soviétique, en Europe occidentale et aux États-Unis il dirigeait ses propres compositions. En 1947, Kodály a été décoré de la grand-croix de l'Ordre de mérite de la République Hongroise et le 15 mars 1948, il a reçu le premier prix Kossuth. Entre temps, Kecskemét aussi l'a choisi citoyen d'honneur.

Le maestro présidait des concours de musique et puriste. En 1952, il a été décoré du prix Kossuth pour la seconde fois. Sur son initiative la Radio Hongroise a lancé un programme intitulé Notre précieuse langue maternelle. En 1954, Kodály s'opposait vivement à la fermeture de la première école primaire et du premier lycée de musique, mais malgré tout l'institut de Békéstarhos a été fermé pour des raisons économiques. En 1957, il s'obstinait dans la survivance da la Chorale du groupe artistique du militaire. Cette année il a obtenu encore une fois le prix Kossuth. Yehudi Menuhin a invité le maestro à écrire un concerto pour violon.

Pendant la dernière décennie de sa vie il travaillait avec la même vivacité que dans sa jeunesse ; il déployait une activité infatigable jusqu'à sa mort du 6 mars 1967.

Les compositions et surtout les oeuvres de la pédagogie musicale de Kodály ont contribué au fait que la Hongrie soit considérée comme "une grande puissance de la musique classique".

¹Les Csángós composent un groupe ethnique hongrois qui se trouve actuellement en Roumanie.

Traduction: Emőke Szász

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